© Caroline Doutre

Ophélie Gaillard

« Si le dessin est d’une précision calligraphique, le geste souple, direct, emporte l’auditeur dans des mouvements qui ont la fluidité d’un torrent de montagne » écrit Diapason, tandis que Strad magazine l’inscrit en « tête de peloton » et que le Times salue « le doigté de magicienne de Gaillard, un grand cœur lyrique et un kaléidoscope de couleurs. » Un esprit d’une curiosité insatiable, le goût du risque, un appétit immodéré pour tout le répertoire du violoncelle concertant sans frontière ni querelle de chapelle, un engagement citoyen et un amour inconditionnel de la nature, voici sans doute ce qui distingue très tôt cette brillante interprète franco-helvétique. Élue « Révélation soliste instrumental » aux Victoires de la Musique Classique 2003, elle se produit depuis en récital aussi bien en Asie qu’en Europe et est l’invitée des orchestres les plus prestigieux comme l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, l’Orchestre National de Metz, le Royal Philharmonic Orchestra, le Czech National Symphony Orchestra ou le New Japan Philharmonic. Elle est aussi l’interprète privilégiée de compositeurs actuels et développe une politique de commandes. Elle enregistre pour Aparté plusieurs intégrales récompensées par la presse internationale : Bach, Britten, Schumann, Fauré, Chopin, Brahms, CPE Bach, Strauss, ainsi que des albums thématiques qui ont conquis un très large public, Dreams, Alvorada et Exils.

Passionnée de rencontres, elle partage régulièrement la scène avec Lambert Wilson, le danseur hip-hop Ibrahim Sissoko, les chorégraphes Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet, les danseur.euse.s étoile Hugo Marchand et Ludmila Pagliero ou bien encore le chanteur star de la bossa nova Toquinho (album live « Canto da Sereia » enregistré pour Aparté au festival MiTo en 2017). En 2005 elle fonde le Pulcinella Orchestra qu’elle dirige du violoncelle et avec lequel elle explore les répertoires des 17ème et 18ème siècles sur instruments historiques. Après un double album consacré à Boccherini en 2019 en-registré avec la complicité de Sandrine Piau, Ophélie Gail-lard et Pulcinella remportent un large succès public grâce à un double album « Vivaldi I colori dell’ombra » gravé au plus fort de la crise sanitaire avec les mezzo-sopranos Lucile Richardot et Delphine Galou. Pédagogue recherchée, elle est professeur à la Haute École de Musique de Genève depuis 2014 et est régulièrement invitée pour des master-classes et comme membre du jury de grands concours internationaux (ARD de Münich, Concours de Genève...).
Ophélie Gaillard joue un violoncelle de Francesco Goffriller, 1737, généreusement prêté par le CIC et un violoncelle piccolo anonyme flamand.