chris plytas, photographe

Chris Plytas a grandi à Londres où il a étudié les beaux-arts, la peinture et la sculpture. Ce n'est qu'après avoir quitté l'école d'art qu'il a choisi la photographie comme médium de travail. C'est en préparation d'un voyage de six mois en Australie qu'il est passé au format moyen et a commencé à établir ce qui allait devenir son style caractéristique. Le portfolio qui en a résulté a été exposé dans toute l'Europe avec les galeries FNAC pendant une période de six ans et a également été présenté à la Photographers Gallery de Londres. À Paris, il a exposé lors du Mois de la Photo, où sa série sur la Misère et Splendeur du Corps a suscité beaucoup d'intérêt. Puisant dans ses origines grecques, le travail introspectif caractéristique de Chris Plytas explore sa quête incessante de la beauté fondamentale. Le classicisme et le naturalisme dans chaque photographie fusionnent harmonieusement l'intemporel avec le contemporain, reflétant la philosophie de composition de Chris. Que ce soit en capturant l'esthétique des portraits, du corps humain ou du paysage, ses images conservent constamment un sens de la structure et de l'équilibre. 

Tout ici est portrait. Même les photos sans présence humaine. Rien n’est violent. Tout est silence. Rien ne semble exister en dehors du moment figé par Chris. Comme si tout avait mené à cet instant précis, que nous observons figé par l’artiste. Rien ne semble rattacher ces instantanés entre eux, que les ciels d’un été. La Méditerranée. Jamais nous ne semblons imaginer qu’un autre oeil que le nôtre puisse avoir vu ce que nous voyons. Ces photos déjà comme des souvenirs. Au travers de Chris c’est nous qui voyageons sans but, le long de cette route et qui regardons par la fenêtre qu’est l’objectif. Les peaux, les écorces, les pierres, les brumes. Toujours les yeux légèrement plissés à cause de ce soleil qui semble souvent tout écraser de chaleur. Soudain nous croisons des regards, ni tout à fait avenants, ni vraiment distants. Les sujets, avec ou sans figures sont familiers, pourtant anonymes. Tout, tous, sont élégants. Rien n’a de fioriture. Chaque photo semble illustrer une fable, comme une étape sur la carte d’un pays à la mythologie nouvelle mais pourtant si familière. On referme ces pages comme on arrive au terme d’un voyage que l’on sait continuer sans nous, comme imprégné par la sérénité des clichés, avec le sentiment que nous pourrions passer notre vie entière sur ce chemin, notre âme rassurée de cette poésie simple d’un monde apaisé. Un ouvrage en édition limitée et en exclusivité sera à disposition à la galerie de Tanlay.